Dojo
Situé au centre de la ville, dans la Cour du bel ensemble architectural des Anciens Magasins de la Ville, le Reighikan Dojo accueille des pratiquants d’âges et de motivations variés. C’est au sein d’une ambiance chaleureuse et d’un cadre esthétique unique que se retrouvent, chaque jour, enseignants et élèves pour y exercer des activités martiales, éducatives et culturelles. Nos professeurs, leurs assistants et les moniteurs ont tous à coeur de partager leur longue expérience aussi bien sur le plan technique que philosophique.


Influence
Au Japon, rei – salut – ghi – rite/droiture – fait allusion à la courtoisie qui régit les relations envers autrui. On parle alors de reighi saho, un comportement duquel émanent attention, politesse et respect. Kan, par extension, se rapporte au lieu de pratique de cet enseignement.
Dans les budô – arts martiaux traditionnels -, reishiki – étiquette – correspond au cérémonial et à l’ensemble des rituels qui participent à la structuration des gestes et des attitudes permettant l’expression de reighi. Reishiki régit les diverses formes de saluts – rei – : la manière de se déplacer dans le dôjo, et notamment les relations entre les partenaires et les professeurs en fonction de leur ancienneté.
Ces dispositions instaurent une mise en forme de l’espace et du temps et relient passé et présent : elles rappellent des dispositifs gestuels anciens au sein desquels les possibilités de transmission des savoirs peuvent s’épanouir. Il s’agit d’exercer l’attention que l’on porte à ses propres actions, aux autres et à son environnement. Par exemple, la recherche de la profonde signification de rei – salut – : par le biais de rei s’amorce chaque relation humaine ou « non-humaine », la reconnaissance d’une présence dans sa profonde valeur d’existence. Cette manière de faire est ainsi dirigée aussi bien vers tout être vivant, animé, qu’en direction des « choses » du monde, dites inanimées.

Saut dans l'espace et le temps
Le visiteur, comme le pratiquant d’ailleurs, sera certainement frappé par la beauté du lieu.
La réfection de cet espace a eu pour projet, en effet, de soigner particulièrement l’esthétique. Celle-ci se veut japonaise, et cela pour de bonnes raisons. Puisqu’il est question de la pratique des budô, il s’agissait dès lors que les pratiquants puissent vivre l’attrait et le bonheur d’un saut dans le temps et dans l’espace, un dépaysement corporel et mental tout à fait propices, on le comprend aisément, au processus d’apprentissage des disciplines martiales japonaises.
Lorsqu’il a été question de restaurer ce très vieil endroit, livré à nos bons soins, un but s’imposait dès le départ : tout faire pour parvenir à créer une enclave japonaise au cœur de notre ville.